Tout oublier, pour mieux recommencer...

Nombre de messages : 5 Date d'inscription : 28/04/2008

C’était une belle journée qui s’annonçait là. Le temps était frais, bien sûr, mais le ciel n’était pas encombré. Un faible souffle de vent soulevait de temps à autre la poudreuse glaciale, voyageant parmi les sapins, jusqu’à s’évanouir de nouveau. Tout était calme, la faune nocturne s’endormait doucement, et celle diurne se réveillait à présent. Bien sûr, le calme fut de courte durée, car de puissantes pattes martelèrent le sol sans ménagement. Il se déplaçait dans un nuage permanant de cristaux de neige. Il faisait fuir les oiseaux, les petits animaux. Il sautait, courait... Rien ne l’arrêtait, rien ne parvenait à arrêter sa colère. Elle n’était pas subite, elle n’était pas plus violente qu’à l’habitude. Simplement, d’habitude, elle sommeillait en lui, et il semblait calme. Mais il y avait des jours où, faute d’avoir quelque chose à faire, il la laissait éclater. C’était une colère qu’il appréciait, tout droit rivée sur lui-même. Il se défoulait, allait dans ses plus profondes réserves, jusqu’à la corde. Il avait la gueule légèrement ouverte, cherchant l'air, pourtant ses muscles roulaient encore puissamment sous sa peau fine, d'un or taché de noir, luisant au soleil.

Toujours cette colère qui m’animait... Je ne parvenais jamais à l’éteindre, elle semblait être la seule source qui faisait battre mon cœur, aujourd’hui encore. Je ne supportais pas de ne rien faire, de regarder le temps passer, impuissant. C’était toujours le moment où la mélancolie me prenait, où la solitude se faisait la plus pesante. Mais je n’avais pas à me plaindre, car si j’étais seul, c’était de ma faute. J’avais un sale caractère, qui en faisait fuir plus d’un, qui en révoltait d’autres. Certains par contre essayaient de percer la carapace, mais toujours, je faisais en sorte de me les mettre à dos, par des paroles blessantes, des gestes agressifs. Jamais personne n’était vraiment resté...

Le grand guépard s’arrêta subitement, à bout de souffle, dans un nuage de poussière blanche. Ses flancs se soulevaient rapidement, à la recherche d’air. Il semblait véritablement épuisé. Mais le mâle semblait pourtant satisfait de sa course folle. Son regard, sombre et flamboyant, voyageait sur le paysage qui se tenait là, en dessous de lui. Il dominait tout, ça lui plaisait, faute d’autres amusements...

http://old.coucoucircus.org/da/generique.php?id=826
(( In love de la chanson en ce moment *O*
A lire pendant le texte =3 ))

[. na na na na na na na na na na na na
Can't Stand no nagging anymore .]

Le vent . Le sable . Le soleil . Mais aussi le ciel . Les oasis . Et le mystère .
Les pattes aussi brûlantes que le sable qu’elle effleurait a peine , Amaya parcourait les étendues désertiques a un rythme plus que soutenu . La tête dans le prolongement de son dos fin , elle laissait derrière elle le fil de ses pensées , son esprit ne pensant qu’a maintenir , et même accélérer la cadence . La gueule entrouverte , laissant dépasser entre ses deux canines inférieures un bout d’une langue fine et pale , la guéparde , oreilles plaqués contre son crane , ne cillait pas , se contre fichant a cet instant , de la quantité inimaginable de poussière qui venaient narguer ses cils a chaque foulée . Ses muscles puissants se dessinaient sous sa peau fine et légèrement luisante sous une telle canicule . Pour une fois , la guérisseuse prenait conscience de ce plaisir , ce cet état d’ivresse qui s’emparaient des chasseurs ou des guerriers , lorsque qu’ils courraient ou partaient se battre . Elle sentait ses pattes se ramener sous elle avec un ressort inimaginable , et se propulser a l’extrême , l’envoyant une dizaines de mètres plus loin , ses antérieurs l’amortissant et donnant un autre élan aux postérieurs . Pourquoi se soucier de direction dans une étendue ou il semblait rien avoir ?
Car le désert regorgeait de ressources . A qui savait chercher , on y trouver des plantes , véritables réservoirs a eau qui vous fournissaient l’énergie disponible pendant la traversée . si l’on prenait la peine de creuser , on trouver quelques fruits très sucrés et délicieux , donnant un coup de fouet aux muscles fatigués . N’épargnons pas les oasis , bien plus nombreuses qu’on ne le croit , et tous les animaux qui se cachaient malhabilement ! D’un coup d’œil circulaire , Amaya apercevait entre deux foulés un onyx , un fennec ou encore un gros scorpion a la carapace luisante .
Pourtant le désert était craint , source de chaleur , chose que la Dryn prenait comme une bénédiction du ciel . si elle aurait pu se coucher et se prélasser en se dorant au caniard , elle l’aurait fait volontiers . Mais elle voulait courir , et il fallait qu’elle cherche des plantes . Mais pour l’instant , elle faisait abstraction , se contentant de courir , d’allonger ses foulés , et de ne pas surveiller la silhouette immobile , ne haut d’une dune , qui devait l’épier depuis une bonne dizaines de minutes .

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