When the past come back

When the past come back
PV

Le soir venu une ombre quitta la tanière des Tenebrys pour disparaitre parmis les branches de la forêt qui avoisinait. De qui s'agissait-il et ou se rendait-il ? Le guépard mâle marchait d'un pas rapide vers un endroit qu'Il avait visité nombres de fois. La lune commencait a être visible dans le ciel et le bleu clair de la journée laissait place a un bleu plus sombre, dégradant vers le bleu marine a l'horizon. Enystë semblait pressé sans vraiment l'être. Son regard sombre et fier glissait lentement sur ce qui l'entourait comme si il ne voulait pas qu'on le suive. Mais ou se rendait-il ainsi et pourquoi. Depuis maintenant environ 5 minutes il trottait avec force et rapidité. Il était complétement silencieux. Ses coussinets frappaient le sol avec une légereté incroyable, comme si il flottait. Ce qui techniquement était impossible. Le félin secoua légèrement la tête et entrouvit la gueule, laissant entrevoir ses crocs meurtrier d'un blanc pur ainsi que sa langue rapeuse d'une merveilleuse teinte rosé. Il respirait lentement mais sa rapidité l'essouflait quelques peu. Il ralentit la cadence seulement 10 minutes plus tard.

Le ciel était presque complétement noir maintenant. Le félin leva les yeux aux ciels quelques secondes puis il s'arrêta enfin. Il se trouvait sur l'un des rebord du canyon aride. Il passait un temps fou ici il y a plusieurs années. Il se souvenait exactement de l'endroit ou il se couchait pour mener a bien sa terrible vengeance. Il se lécha lentement les babines puis il regarda aux alentours. Rien ne semblait s'approcher pour le moment ce qui l'encouragea légèrement. Il abaissa la tête dans le trou du Canyon pour se repéré et soudain il sauta. Il c'était merveilleusement bien calculé car il tomba sur une petite corniche de pierre particulièrement solide. Il entra dans la petite grotte adjacente et il prit une peau tacheté. Il la renifla quelques secondes puis il l'ouvrit. Le petit flacon y était toujours a son plus grand bonheur. Un sourire machiavélique et mauvais apparut sur ses lèvres. Il l'enveloppa de nouveau et il le remit dans la cachette qu'il avait lui même fait et il ressortit de la grotte. Il renifla l'air lentement et il bondit hors du trou. Se retrouvant sur les rebord calmement. Il se secoua, fesant tombé la poussière qui était tombé sur lui pendant son petit voyage souterrain.

Et à l’opposé une forme indistincte se mouvait avec grâce et rapidité. Elle était certes moins rapide que le mâle, plus petite aussi et sans doute moins exercée à courir autant car elle s’essoufflait bien vite. La rapidité n’avait jamais vraiment été son truc et elle faisait comme elle pouvait. Mais il fallait bien qu’elle s’endurcisse un peu, notre jeune Daw. C’était entièrement seule qu’elle menait à bien son objectif. Certains guépards faisaient ça par deux, pour s’encourager, se tenir compagnie, se soutenir mutuellement. Daw, elle, travaillait en solitaire. Encore et toujours et cela n’était sans doute pas sur le point de changer de si tôt. Ainsi donc, disais-je, la femelle courrait. Elle ne tiendrait pas bien longtemps ainsi, elle ignorait même ou elle allait, quelle direction elle était sensée prendre. A dire vrai, elle n’y faisait pas même attention. Tout ce qui la préoccupait était d’avancer.

Le décor changea bientôt. Plus sombre, le sol plus lisse, plus chaud, plus désert. L’endroit était effectivement désert et n’inspirait rien de bon. La petite femelle diminua la cadence et continua en trottant légèrement. Ses côtes se soulevaient brutalement, irrégulièrement secouées par des spasmes plutôt violents. L’air devenait sec, de plus en plus difficile de respirer dans ses conditions. La femelle s’y força pourtant. Nous savons tous que respirer est vital, même respirer de la poussière, même respirer avec une telle difficulté. Un bruit sourd retentit soudainement. A la base peu rassurée, Daw fut soudainement atrocement effrayée. Son cerveau abandonna la commande des muscles de son corps pendant un instant et elle se remit à courir comme une flèche, sous le coup de la peur.

Manque de chance, cette nuit-là, Daw n’était pas entièrement seule. Elle n’avait rien vu, l’obscurité ne jouant pas en sa faveur et quelques instants plus tard, elle percuta de plein fouet un être vivant encore non identifié. La vitesse et le poids de la femelle jouèrent en sa défaveur, ici aussi et elle fut littéralement propulsée au loin. Elle s’écrasa au sol et la vitesse qu’elle avait prise la projeta plus loin encore. Elle filait droit sur les bords du Canyon s’y précipitant sans même pouvoir contrôler quoique ce soit, l’esprit embrumé, les yeux ne voyant plus rien, la respiration coupée. Elle ne se doutait pas qu’elle fonçait droit sur le gouffre, qu’elle fonçait droit sur la mort…

Le simple fait que le flacon soit encore la avait rendu le guépard un peu plus heureux que la normal. Il avait connu ce petit endroit en reniflant l'air et en y détectant une légère odeur de brûler. C'était la simple et bonne raison de pourqui il avait renifler avant de se laisser tomber dans le vide qui n'était pas toujours aussi vide. Il avait passé environ 5 minutes dans la grotte pour en ressortir rapidement et s'extraire de l'immense abime d'ou il était tombé. Il se secoua doucement pour faire tombé un léger nuage de poussière. Il avait cependant été moins discret que la normal car en revenant sur la terre faire il avait fait tomber un caillou assez imposant qui était allé s'écraser dans le fond avec bruit atroce bruit sourd. Il ne s'en était cependant pas réellement préoccupé du simple fait qu'il se pensait seul. Pendant qu'il se léchait lentement les babines une odeur inconnu et nouvelle vint frôler ses douce narines sensible. Il ne put cependant pas tourner la tête pour voir ce qui arrivait car cette chose le percuta de plein fouet. Chose que Enystë n'apprécia pas tellement.

Il se tourna enfin en direction de ce qui venait de lui foncé dedans alors que lui n'avait glissé que sur quelques centimètres, il vit la femelle guépard glissé dangereusement vers le canyon. Il était cruel et mauvais mais il n'était pas assez imbécile pour laisser un animal tomber dans la grotte qu'il avait découvert plusieurs années auparavant. Il bondit agilement et avec une puissance hors du commun pour attérir juste au rebord du canyon. Il saisit la peau de la femelle avec force et il la poussa dans l'autre sens. Sa queue battait l'air par petits coup sec. Il observait maintenant la femelle silencieusement. Sa voix mielleuse et masculine se fit alors entendre.

- Vous devriez regarder devant vous et ne pas laisser vos sentiments vous gouverner ..

Alors qu’elle glissait dangereusement vers le fossé, on la poussa en sens inverse. Décidément, elle se croirait une chose qu’on balançait à droite, à gauche, au gré de ses envies. Ca ne lui plaisait pas tant mais elle ne broncha pas. Si elle ignorait qu’elle avait frôlé la mort quelques secondes, elle n’ignorait pas qu’elle aurait pu se faire bien plus mal que ça et qu’il était stupide de penser à des choses aussi futiles en de telles circonstances. Après tout, elle avait été sauvée et cela méritait un remerciement, au moins. C’était ce qu’elle s’apprêtait à faire, toujours étendue sur le sol, reprenant difficilement ses esprits quand elle fut coupée rapidement par la voix du mâle. Une voix mielleuse, masculine et une voix qui lui fichut la frousse, plus encore que le bruit d’il y a quelques minutes. Elle tressaillit et répondit docilement, sans bouger de son sol apparemment trop confortable :

« Je … Oui … Je suis désolée. Ca ne se reproduira plus. »

Défense. Méfiance. Sécurité. Daw avait prit l’habitude de jouer la demeurée quand la situation devenait critique. En l’occurrence, elle l’était en ce moment-même. Le mâle portait une odeur qui la dérangeait particulièrement mais elle ne fit rien remarquer. Elle avait senti le clan ennemi de toute part et quelque chose lui disait qu’elle aurait peut-être été plus en sécurité au fond du Canyon qu’aux côtés de cet être encore inconnu. Daw ne pensa même pas à se lever. Dans l’obscurité, elle observa du mieux qu’elle pu les traits de son « sauveur ». D’ailleurs, sa première idée ressurgit et c’est d’une voix fluette qu’elle souffla :

« Je tiens à vous remercier. Vous m’avez sauvé la vie. »

Sur ces paroles, elle tenta de se relever. Manque de chance, elle trébucha, encore trop secouée par le choc. Elle ignorait cependant si c’était le choc émotionnel ou physique qui l’empêchait de marcher, de se mettre debout. Le fait était qu’elle s’écroula lourdement sur le sol, perdant toute sa grâce. Elle aurait sincèrement préféré se trouver ailleurs et dans d’autres circonstances mais le hasard ne fait pas toujours ce qu’on attend de lui. Décidant, pour sa survie de jouer l’idiote jusqu’au bout, elle s’adressa une nouvelle fois au mâle imposant, contrôlant sa voix au mieux :

« Mes sentiments ne me gouvernent pas toujours. C’était une exception. »

Le simple fait de devoir se tenir sur un territoire salit pas la présence d'un représentant du clan ennemi n'était pas pour plaire a Enystë mais il allait finir par s'y faire. Si il voulait tout contrôler il allait devoir faire preuve d'une terrible endurance et d'une facilité a prendre les solutions.Ce n'était pas vraiment par pitié qu'il avait sauvé la guéparde d'une mort certaine mais le simple fait qu'elle lui semblait particulièrement mal contrôler ses émotions du moment. Si il arrivait a gagnez sa confiance elle agirait pour lui comme d'une espionne contre son propre clan. Il la regardait maintenant silencieusement, sa queue battait l'air par petit sec et régulier. Il la détaillait du regard alors qu'elle restait calmement étendut sur le sol poussièreux du canyon aride. Son regard était dur et froid, presque effrayant par moment si on pouvait le décrire ainsi. La voix du mal se fit alors entendre dans le silence qui les avait entouré avait que le mâle est sauvé la jeune femelle. Elle lui répondit assez rapidement ce qui déplut légèrement au mâle. Ses oreilles se tournèrent lègèrement vers l'arrière mais elles revinrent rapidement en place. Il écoutait ce qu'elle disait sans vraiment ce préoccuper de ses paroles. Il les écouta tout de même. Il ouvrit lentement les lèvres.

- J'espère pour toi ...

Le silence retomba sans que la femelle ne daigne se relever encore une fois. Il l'observait silencieusement puis il fit quelques pas pour s'éloigner du rebord du précipice. Il la regardait toujours fixement sans ou presque ciller. Sa longue et souple queue continuait de donner de léger coup sec sur les côtés. Il l'observait au moment ou elle reprit la parole. Il écouta ses paroles et son coeur cessa de battre quelques secondes. Elle le remerciait alors qu'il n'avait été remercier par le passé. Il s'arrêta de bouger et sa queue redevint immobile. Il la regarda puis il ouvrit de nouveau les lèvres lentement.

- Je ne suis pas le genre de guépard qui doivent être remercier ... Gardez cela pour les autres ..

Sa voix cette fois n'avait pas été mielleuse et douce. Elle gardait son ton masculin et fier mais elle avait été sec et tranchante. Il ne voulait pas être remercier alors qu'il avait fait sa comme cela. A voir sut qu'elle le remercirait il ne l'aurait jamais sauvé. Il abaissa son arrière train pour se retrouver assis sur le sol a environ 1mètre de la femelle. Il vit alors son effot idiot pour se remettre sur ses pattes. Il eut un sourire légèrement amusé qui fut caché par la noirceur du moment. Il entendit de nouveau les paroles de la femelle mais il resta silencieux un peu plus longtemps cette fois. environ 4 minutes passèrents dans le silence et le mâle prit la parole.

- On pourrait croire le contraire ... je peux vous apprendre a contrôler si vous le voulez bien ... a moins que le fait que je sois Tenebrys vous oblige a me hair comme les votres ..

La réponse du mâle résonnait encore dans sa tête. Etendue sur le sol, notre jeune Daw préféra ne pas quitter sa position initiale. Une histoire de sécurité sans doute. Elle allait certainement passer pour une folle à ne pas vouloir, ne pas réussir à se lever et à rester couchée ainsi sur le sable encore chaud malgré la nuit déjà tombée. Etrange comme les paroles de l’inconnu vibraient en elle comme de sales ondes qu’elle aurait préféré éviter. Elle n’aimait pas ça, elle n’avait pas confiance, cela ne se voyait pratiquement pas. De toute manière, entre les clans, il y avait toujours des tensions et il était donc normal qu’elle soit à cran en discutant singulièrement avec un inconnu Tenebrys, par-dessus le marché.

Elle ne répondit rien à cette première réplique, attendant les suivantes pour réagir si besoin en était. Le guépard ne laissa pas passer bien longtemps avant d’enchaîner sa réponse, alors que la femelle venait de le remercier pour lui avoir sauvé la vie. Si elle n’appréciait pas sa façon d’être d’il y a quelques instants, autant dire que le changement de ton l’avait mortifiée, glacée jusqu’au sang. Laissant une fois encore ses émotions dominer, elle tressaillit, réprima un sursaut et enfonça instinctivement les griffes dans le sable, tous ses muscles s’étant raidis. Mais plus que le ton, les mots du mâle la percutèrent. Elle plissa les yeux, remua la queue doucement et retrouva toute sa naïveté idiote alors qu’elle répondait à son tour :

«Vous avez tort. Nous avons tous le droit d’être remercier. On appelle cela de la politesse. Et c’est la moindre des choses, le minimum que je puisse faire. Vous m’avez sauvé la vie ! »

Sa dernière phrase fut dite, involontairement, plus forte que les autres. Elle s’en voulu immédiatement mais ne fit rien paraître – du moins tenta de ne rien faire paraître. Le guépard ne lui laissa pas le temps de se mordre la langue et de douter qu’il enchaîna déjà sa troisième réplique, après avoir laissé passer quelques minutes. Elle rêvait, ou il était bel et bien entrain de lui proposer son aide ? Sa dernière phrase sonna bizarrement aux oreilles de la femelle mais elle ne releva pas et répondit vivement, sur la défensive :

« Nous ne sommes pas forcément tous impliqués dans cette stupidité qu’est cette haine mutuelle. Je ne suis pas comme ça. Chaque être est différent et mérite une chance. Mais, très sincèrement, cela m’étonnerais que vous arriviez à quoique ce soit avec moi. »

Daw, pour la première fois, releva la tête et croisa le regard assombri de son interlocuteur. Elle ne s’était pas trompée, là dans le noir, il paraissait bel et bien imposant … Et mauvais. Mais, elle, n’avait-elle pas l’air bête et naïve ? A chacun ses préjugés et, en l’occurrence, elle préférait ne pas trop s’attarder sur ceux du mâle. Allons voir comment la situation, la conversation évoluerait entre eux deux.

Le mâle observait la femelle sans vraiment la voir et cela lui allait très bien. Son sombre caractère et son lourd passé changeant était assez difficile a croire lorsqu'il en parlait. C'était pour cette très simple et même exellente raison que le guépard mâle n'en parlait jamais. SOn dur regard était fixé sur la femelle qui était toujours couché sur le sol poussièreux et chaud du canyon. Il aurait du la laissé tombé dans le trou finalement. Elle semblait réellement décidé sur une chose mais le mâle ne voulait même pas le savoir. Lorsqu'il avait dit "J'espère pour toi" il avait vu que la jeune femelle avait une fois de plus laisser ses sentiments la guidé ce qui le désola grandement. Alors que le mâle se sentait un peu mieux dans le silence qui les envahissait doucement, il avait entendut les remerciements de la femelle et son ton normalement doux c'était durcit avec une vitesse assez impressionnante. Il lui avait répondut sur un ton particulièrement tranchant qu'il n'avait pas besoin de remerciments et qu'elle devait les garder pour les autres. Mais elle semblait vraiment décider au moment ou elle repris la paroles. Le mâle était arrêté et il écoutait sans vraiment entendre ce qu'elle lui inventait.

- Oui je vous est sauvé et puis quoi ? J'aurais aussi put vous laisser vous échouer au fond de se Canyon ..

Sa voix était froide, glaciale. Il n'aimait pas les remerciments et ce n'était certainement pas aujourd'hui qu'il allait gentillement commencer a les accepté au non, il n'avait jamais été se genre de guépard la lui. Alors qu'il lui répondait une nouvelle fois et qu'il lui offrait son aide, elle lui répondit sur un ton qui ne lui plut pas du tout. Il approcha de la femelle a une vitesse assez impressionnante. Il se trouvait maintenant tout près d'elle et l'on pouvait très bien voir ses crocs blancs et luisant a la lumière de la nuit. Il lui parla alors d'un voix presque effrayante. Le même ton qu'il avait utilisé la veille de la mort de la rein avec cette dernière.

- La tu la ferme. Je voie bien que tu te méfie de moi autant que tout les autres alors si tu veux me mentir fait le correctement.

Le silence retomba et le guépard s'éloigne lentement. La colère le fesait bouillir interieurement. Il était près d'un rocher assez imposant et il donna un puissant coup de pattes dedans. Le rocher s'envola comme si il pesait rien alors qu'il était particulièrement lourd. Maintenant un peu plus calme, le mâle se lécha les babines puis il se rapprocha lentement de la femelle, se mettant a tourner lentement autour d'elle. Ses crocs luisaient a la lueur de la lune lorsqu'il prit la parole.

- Votre nom ... et je conssentirai peut-être a vous dire le mien ..

Il aurait pu la laisser tomber dans le précipice, en effet. Mais il ne l’avait pas fait. Et justement, cela ne démontrait-il pas qu’il avait un semblant de bon fond, ou du moins, de bonne conscience ? Evidemment, la femelle n’était pas au courant que le geste du guépard n’avait rien à voir avec la compassion de la garder en vie. Mais plutôt à préserver quelque chose qui lui était cher. Elle ignorait aussi que, suivant comment elle était tombée, ce ne serait peut-être pas au fond du gouffre, qu’elle serait tombée, mais simplement sur la plateforme où Enystë était précédemment descendu. Si elle avait été au courant de tous ces détails, peut-être n’aurait-elle par réagit de cette manière. Je l’ignore aussi bien que vous, je dois dire et ce me convient parfaitement.

Elle ne répondit rien alors qu’il lui demandait, en gros, ce que ça changeait qu’il l’ait sauvé ou non. Dans toute la naïveté inventée dont elle faisait part, elle aurait simplement murmuré quelque chose qui sonnerait comme : eh bien, cela ne prouve-t-il pas que vous êtes différent des autres Tenebrys ? Mais elle s’abstint. Par sécurité, une fois encore. Daw tenait à la vie. Un tant soit peu et elle n’allait pas se plonger dans une galère infernale simplement par idiotie. Elle en faisait déjà assez comme ça, pas besoin d’avoir l’air plus cruche encore.

Soudain, le mâle se rapprocha dangereusement. Par reflexe qui ne lui servirait à rien du tout, la femelle se regroupa, tapie ainsi sur le sol et plaqua les oreilles. Oh la peur était visible, aucun doute là-dessus et elle ne faisait de loin pas de son mieux pour la cacher. Les yeux du Tenebrys étaient effrayants. Pire, ils la tétanisaient si bien qu’elle osa à peine bouger. Elle cessa même de respirer pendant un instant alors que la terrifiante voix de l’animal s’éleva et qu’elle tressaillit d’horreur devant l’imposant guépard. Et aux paroles d’Enystë, le déclic se fit. Soudain, plus rien n’avait d’importance que ce qu’il venait de lui ordonner. Comment osait-il la juger, lui parler ainsi alors qu’il ne la connaissait pas. Brusquement, Daw se leva, oreilles aplaties sur sa tête, les yeux plissés, le regard noir bien que moins effrayant que le mâle. Ce brutal changement était dû au lunatisme de la femelle.

« Je ne vous mens pas. Croyez-vous que je n’ai pas mieux à faire que de jouer au chat et à la souris avec un Tenebrys tel que vous ? A votre avis, la provocation est-elle un moyen de sauver sa peau ? »

Elle était entrain de se détruire tout à fait consciemment. Elle prônait la non-provocation alors qu’elle s’amusait à défier ce même Tenebrys qui la terrifiait. Il s’éloigna quelques instants pour revenir vers elle, menaçant, tétanisant. Mais Daw semblait si différente. A ses risques et périls, elle toisait le mâle d’un air mauvais. Elle n’était réellement plus la même que tout à l’heure et alors qu’il lui demandait son nom, elle cracha sauvagement :

« Daw. Mais je ne vous demande pas le votre. »

Comment allait-il réagir à cet affront ? Sincèrement, elle l’ignorait et une toute petite partie de son esprit lui demandait, la suppliait de se calmer et de redevenir la petite Daw innocente et naïve, soumise, qui ne s’attirait pas d’ennui. Cependant, la partie la plus forte de son esprit grondait, crachait, sifflait qu’elle devait continuer et lui prouver ce qu’elle fallait. En attendant de retrouver la raison, ce serait cette voix la plus forte que Daw écouterait.

Tout ce que la jeune femelle ignorerait serait toujours beaucoup mieux pour le mâle et se dernier savait qu'elle serait allé tout balancé si il l'avait laissé tombé sur la plate-forme qu'il protégeait avec une jalousie incroyable. Alors que la colère envahissait lentement le corps du félin sans laisser de place a aucune douceur, ce qui rendait de plus en plus dangereux chaque faux pas que ferait la femelle. Lorsque la colère du mâle fut complète et qu'il s'approcha dangereusement de la femelle la réaction de celle-ci fut la pire erreur qu'elle put commettre. Il leva a demi la patte mais la reposa au sol. Il ne devait pas lui faire de mal. Il pourrait la tué accidentellement si il la frappait trop fort. Ce fur pour cette raison qu'il s'éloigna quelques peu et que d'une voix plus douce il lui demanda son nom. Les paroles que Daw avait prononcer un peu plus tôt résonnait dans sa tête mais il préférait essayé de resté calme. Ce qui le dérangeait le plus c'était la question qu'elle lui avait demandé. La provocation est-il un moyen de sauvé sa peau ? Non, pas avec lui, la provocation ne fait qu'envenimer les choses. Il entendit alors la réponses de la femelle qui lui donnait son nom. Le ton qu'elle utilisa fut de trop.

Avec une agilité incroyable il bondit et il se retrouva juste devant elle. Son regard ne portait plus trace de douceur, il était cruel, vil et meurtrier. L'ancienne reine avait prit se ton la une fois et elle n'était plus la pour en parler malheureusement. Le mâle montra les crocs. La colère qu'il ressentait était perceptible. Il ouvrit alors lentement la gueule pour laisser des paroles chargé de sens.

- Tu es comme tout les autres ...

Il fit demi tour alors et il commenca a s'éloigner. Il ne marchait pas rapidement cependant alors il allait mettre quelques minutes a disparaitre dans la forêt. La colère commencait a descendre lentement en lui. Ce qui lui fesait un bien fou. Ce qu'il avait dit avait beaucoup de sens, cela allait dépendre comment elle allait le prendre, mais en disant tu est commes tout les autres il voulait dire par la qu'elle n'arrivait pas a agir normalement avec lui car il n'était pas comme elle. Il y avait maintenant 50 mètres entres eux.

*Tu es comme tous les autres …*

Les mots du guépard résonnèrent dans la tête de la petite femelle. Elle fronça les sourcils, irritée. La vraie Daw aurait baissé la tête, fixé le sol avec intensité et murmurer un : je suis désolée, à peine audible. Mais celle qui l’incarnait en ce moment se sentait atrocement visée, frappée de plein fouet par un missile qui lui était invisible. Hors de question qu’elle se laisse ainsi marcher sur les pattes. Elle s’apprêtait à riposter alors qu’Enystë partait, s’éloignait pas à pas, jusqu’à ce qu’une cinquantaine de mètres les séparent. Ne s’attendant pas à une telle réaction, Daw le regarda, perplexe. Mais vite fait, sa belle mentalité revint et elle fut poussée par ses membres, sans qu’elle ne les contrôle réellement, à avancer en direction du guépard. Etait-elle entrain de faire une erreur, encore ? Elle n’en doutait pas, malheureusement. Et c’est alors qu’elle était tout à fait consciente du grotesque de son geste qu’elle continuait à marcher dans la direction du mâle.

Craignant soudainement de le perdre de vue et d’en rester là, la femelle accéléra l’allure, se mit à trotter pour bientôt arriver à sa hauteur. Peut-être s’était-il calmé. Peut-être était-il plus encore en colère et cette dernière s’amplifierait en voyant que Daw n’avait pas hésité à le suivre. C’était une mauvaise idée. Elle aurait dû le laisser s’en aller, prendre ses distances et tout arrêter là. Après tout, elle avait encore la vie sauve, inutile d’aller lui chercher des noises et risquer de la perdre, plus bêtement encore que la première fois. Mais, elle ignorait le pourquoi du comment, elle ne pouvait le laisser s’en aller ainsi. Elle se plantait juste devant lui, d’un petit bond. S’il fallait qu’il la tue, elle aurait au moins dit ce qu’elle avait à dire :

« Non. Vous dites n’importe quoi, vous ne me connaissez pas. Je ne suis pas comme tous les autres. Je ne le serais jamais. Et si vous ne vous en rendez pas encore compte, eh bien, peut-être êtes-vous simplement aveuglé par on ne sait trop quoi. »

Elle marqua une petite pause, faisant son possible pour croiser le regard du mâle. Ce dernier l’effraya de nouveau. Du moins, il effraya une partie d’elle-même et l’autre n’en fut que plus encouragée, encore. Mais son ton n’était pas dur, révoltant ou agressif. Posé et calme. A présent, Daw était un parfait mélange entre ses deux parties d’elle-même. Mais, doucement, sa vraie personnalité reprenait le dessus, alors qu’elle se calmait. Elle finit par enchaîner avec douceur :

« Un jour, vous le comprendrez. Je ne suis pas comme tous les autres. »

Elle en était persuadée. Elle avait sans doute raison. Elle n’était pas comme tout le monde mais bien peu seraient capables de le voir. Après tout, n’était-elle pas du genre discrète, soumise, à ne pas se fourrer dans des affaires phénoménalement impossibles ? Qu’était-elle donc entrain de faire … Discuter avec un Tenebrys. Quelle idée ! C’était ce que tous guépards un tant soit peu conscients auraient pensé. Elle se contenta de se demander quelque chose de singulièrement différent. Daw s’éloigna du passage du mâle, le laissant libre d’avancer s’il en avait envie. Dans un murmure, elle lui posa finalement sa question :

« Quel est votre nom ? »