What if she walks in the snow?

[Hey, je coupie la mode des titres en anglais, juste pour FC xD Mouwaa, si ça dérange son créateur, dites, hein et je change ! ^^ ]

Une forme élancée et discrète parcourait la neige, trottinant dans la poudre blanche, levant bien haut les pattes à chaque pas. Daw grimpait la colline et pourtant, elle ne semblait pas réellement essoufflée. Mmh, c’est normal, allez-vous me dire, puisqu’elle avait eu la bonne idée de grimper mais de grimper à un rythme sobre et calme, qui lui assurait une plus longue endurance. La rapidité, malgré sa race, n’était pas tellement son point fort. Le combat non plus, d’ailleurs. Elle était plutôt agile mais la jeune guéparde était surtout dotée d’une discrétion phénoménale. Et c’était inné chez elle. Oh, il y avait bien des jours où elle ne pouvait s’empêcher de penser qu’elle serait mieux accompagnée, qu’une présence lucide l’aiderait à se sentir moins seule. Car, il fallait bien le dire, la discrétion était souvent associée à la solitude. Le caractère de Daw ne lui permettait pas forcément non plus d’être entourée d’une panoplie d’amis. Ce n’était de toute manière pas ce qu’elle voulait. Mais, seule dans la neige, dans le froid, dans l’inconnu – car elle n’était encore jamais venue ici en deux années de vie – il fallait avouer que la jeune femelle se sentait seule au monde.

Sans broncher, pourtant, elle continuait à grimper sa colline. Pourquoi ? Eh bien … Elle-même l’ignorait, du moins, pour l’instant. L’envie de changer de décor, de voir un nouveau paysage. Et pas n’importe lequel. Les terres de Free Cheetah. Ca, c’était un sacré privilège. Qui plus est, cela lui permettre de mettre à jour son rôle de Sentinelle. Ainsi, si quelqu’un pénétrait dans le territoire des Rains, elle pourrait en informer Ilënya au plus vite. En attendant, la femelle s’occuperait un peu d’elle, de prendre du bon temps et de s’amuser comme une petite folle dans la neige. C’était froid, c’était étrange et ça se mangeait. Evidemment, ce n’était pas très nourrissant, mais ça se mangeait quand même et, ça fondait une fois dans la gueule. Magique **

Daw s’arrêta enfin. Elle n’était pas arrivée en haut de la colline car un bruit vint déranger son ascension. Elle était peut-être complètement paranoïaque, mais il lui avait semblé entendre la neige crisser sous les pas de quelqu’un d’autre. Immobile, la femelle scruta auditivement les alentours. Son regard se posait sur le décor comme un radar à intrus, prêt à sonner si jamais le besoin s’en faisait sentir. Au milieu de la neige, Daw était atrocement vulnérable et elle ne s’en rendit compte que maintenant. Méfiante, elle prévoyait déjà le pire. Et, juste maintenant, elle n’avait pas le temps d’aller se camoufler derrière un arbre ou quoique ce soit d’autre pour échapper à la potentielle menace. Au lieu de quoi, elle se contenta de se pas bouger, la pression montant en elle poussée par la peur d’avoir des ennuis.

( Je peux ? What if she walks in the snow? 97287

)

[Avec plaisir! ^^ ]

/ T'as aucune chance contre moi . . . /

Ilënya leva les yeux au ciel , puis se ramassa sur elle même , prête à bondir . Ilendril l'imita , puis ils se jaugèrent quelques instants . Ilendril bondit . Une simple pression des postérieurs qui le propulsa pourtant avec une force féroce vers sa soeur . Mais Ilë' était agile . Très agile . Elle esquiva l'attaque , mais un tout petit peu trop tard . iL' trébucha , et sa soeur et lui dégringolèrent la pente de la colline , en riant aux éclats .

« Bouuh ! »

[Magnifique, ta signature **]

Evidemment, Daw était dans le doute le plus complet. Voilà qu’elle se retrouvait face à l’inconnu, face à l’invisible. Elle avait senti une présence mais, dans ce monde, l’instinct ne faisait pas tout. Au contraire, il fallait s’appuyer sur de solides bases si l’on voulait s’en sortir. La simple intuition pouvait parfois être utile et dans d’autres cas, elle pouvait également se montrer meurtrière. Il fallait se méfier de tout, de chacun, on n’était à l’abri nulle part. Il y aurait, comme toujours, ceux qui démentiraient ce fait en affirmant qu’au sein d’un clan, on pouvait faire confiance à tout le monde. Mais avaient-ils alors seulement pensé aux traitres ? Ainsi, Daw était persuadée que même au sein d’un clan, il fallait garder ses marques, se méfier des autres et évaluer chacun en fonction de sa sincérité. Ce n’était cependant que des mots. Et c’était peut-être aussi la raison de la solitude de la femelle. Oh, la guéparde aimait son clan, aucun doute là-dessus. Sans quoi, elle n’occuperait pas son poste, sans quoi, elle ne ferrait pas de son mieux pour donner un peu d’aide, comme elle le pouvait du moins, autour d’elle. Mais méfiance - tout comme prudence - est mère de sureté, dit-on. Et, Daw en était persuadée, celui qui avait eu l’idée d’inventer ce proverbe était un génie de la plus haute espèce.

Le générateur des crissements légers dans la neige n’était pas encore connu aux yeux du monde. Daw, en effet, ignorait toujours si elle fabulait ou s’il y avait réellement quelqu’un derrière elle, devant elle, à côté d’elle. Pourquoi ne voyait-elle pas ? Etait-elle si aveugle que cela ? Ou alors … Non, c’était absurde. Sitôt cette pensée eut-elle traversé son esprit qu’elle en sortit immédiatement pour ne plus y revenir. La femelle, toujours sur ses gardes, avança d’un pas avant de s’immobiliser de nouveau, se souvenant vivement des raisons de sa pause d’il y a quelques instants. S’il y avait un ennemi qui lui voulait du mal, elle était morte, aucun doute là-dessus. Mais pourquoi tardait-il à se montrer, cet ennemi ? Pourquoi tardait-il à attaquer, à la tuer, si telle était sa volonté? Daw patienta. Après tout, elle n’avait que ça à faire. Elle n’était pas douée pour le combat mais s’il fallait se battre pour survire, elle se battrait sans broncher.

On n’en était apparemment pas encore à un tel stade. Soudain, un poids se fit sentir sur son dos et, au même moment, un hurlement enfantin perça ses tympans. Autant dire que la femelle fit littéralement un bond de trois mètre de haut avant d’atterrir sur ses quatre pattes offrant à la jeune dominante une petite partie de rodéo. Le cœur battant la chamade, Daw tenta de se calmer et de ne pas trop bouger, au risque de faire tomber la jeune guéparde posée désormais sur son dos. D’une voix douce et pourtant réprobatrice, l’adulte demanda :

« Ilënya, qu’est-ce qui t’as pris ? Tu m’as fait une de ses frousses ! »

Daw se secoua vivement, dans l’idée de faire descendre la petiote. Elle n’avait pas eu besoin de la voir pour reconnaître le son de sa voix – de son cri, tout du moins – et le clan ne possédait pas dix-huit mille petits en son sein (précisons que, de toute évidence, Daw avait reconnu son odeur, une fois la jeunette sur son encolure), il ne lui était donc pas difficile d’imaginer que c’était sa jeune dominante qui était perchée sur son échine. Pour la forme, la guéparde se secoua une deuxième fois, doucement avant d’enchaîner gentiment :

« Dis … Tu comptes quand même me rendre mon dos ? Il risque de m’être utile, tu sais. »

« En fait , je pensais justement en faire ma propriété . répondit - elle à Daw . Tu sais , le monde est vraiment plus agréable en hauteur . Et puis après tout , t'as pas vraiment le choix ! »

« Bon , évidement , je te le rendrais pour la nuit . Et aussi pour aller manger . . . »

« Aïeuu »

« Dis Daw ( , tu connaissais un peu mes parents , non ? Tu voudrais pas me raconter un peu comment ils étaient ? »

Alors que la petiote s’amusait à grimper sur son dos et à en faire sa propriété, Daw lui demandait si elle comptait le lui rendre un jour ou l’autre. Pour toute réponse, la jeunette lui déclara qu’elle pensait très sincèrement le garder pour elle, ce qui fit sourire Daw pour la simple et bonne raison qu’elle lui aurait très volontiers cédé son dos, si cela pouvait apaiser la petiote. Car elle n’était pas idiote, elle savait bien que la mort de deux parents n’était pas une épreuve que l’on traversait facilement, encore moins si l’on était seul. Et puis, en tant que nouvelle dominante des Rains, Ilënya avait, si on pouvait le dire, tous les droits sur ses sujets. Ainsi, si elle voulait réellement poser sa propriété sur le dos de la guéparde adulte, elle le pourrait sans problème.

Finalement, un coup de vent la fit tomber et elle ne chercha pas à monter de nouveau là-haut. Au grand soulagement de Daw, il fallait bien le dire, tout de même. Un fin sourire, discret, se tenait toujours sur ses babines et elle ne comptait pas s’en départir pour le moment, tout du moins. Elle posa un regard empli de douceur sur la petiote et la regarda monter la colline, lui laissant un peu d’avance. Elle se souvint soudainement de la Reine et de son compagnon, qu’elle connaissait cependant moins bien qu’elle l’ait vu souvent. Etrangement, les pensées de Daw furent percées à jour par la question de la jeunette qui lui demandait de lui rappeler comment étaient ses parents. Ca lui fit une peine affreuse de penser à ce que devait ressentir la petite, si bien qu’elle se résolu à avancer, à la suivre, sans rien dire pourtant.

Elle continua à avancer, peinée par les souvenirs qui l’assaillait, non seulement elle, mais la petite Princesse, aussi. La situation était on ne peut plus embarrassante pour Daw. Après tout, chacun avait ses propres souvenirs et elle ne voyait sans doute pas les parents d’Ilënya de la même manière que cette dernière les voyait. Elle soupira et continua à grimper, sans un mot, se contentant de réfléchir et de rassembler les éléments car elle comptait bel et bien lui répondre. La Princesse s’arrêta soudainement et sauta en haut du rocher qui lui barrait la route, semblant décidée à ne plus avancer. Croyant que c’était son silence qui l’avait poussée à agir ainsi, Daw soupira doucement une nouvelle fois et répondit d’une voix calme, posée :

« Princesse … Tu dois savoir que les souvenirs sont vagues. Et je ne connaissais pas tes parents aussi bien que tu les connaissais. Mais je vais faire de mon mieux pour te les décrire comme je les voyais. »

Elle fit une pause, mi-courte, mi-longue, avant d’enchaîner de sa même voix, douce, calme et posée. Elle ne voulait, après tout, pas effrayer la petite, encore moins la mettre mal à l’aise ou Dieu sait quoi. Bref, elle se remit donc à parler, balançant des informations un peu au hasard.

« Je connaissais mieux ta maman. Notre Reine était, selon moi et avec moi, d’une gentillesse à tout rompre. Elle était aussi très belle et toujours à l’écoute de ce que j’avais à lui dire. Je n’ai malheureusement pas eu l’occasion de lui parler plus de deux ou trois fois dans ma vie. Mais, tu sais, elle était très occupée. Son travail lui prenait beaucoup de temps et avoir pu lui adresser la parole ne serait-ce qu’une fois était quelque chose de réellement gratifiant. »

Elle fit une nouvelle pause, évitant de poser son regard sur la petite. Après tout, si ces mots la bouleversaient, elle n’avait peut-être aucune envie de le laisser transparaître. Ainsi, si la Princesse voulait s’en aller, Daw la laisserait faire sans s’interposer. Nous avons tous un jour ou l’autre besoin d’un peu de solitude.

« Je n’ai jamais pu parler à ton père. Mais c’était un grand Roi. Il était respecté de tous et il nous rendait bien notre respect. Il faisait régner la justice sans pour autant être mauvais, ou méchant. Il restera à jamais gravé dans nos mémoires. Nous aurions tous donné notre vie, pour ton père. Comme pour ta mère. Et ils le méritaient. Sincèrement. »

Mettant fin à son discours, Daw lui fit discrètement comprendre que c’était tout ce dont elle se rappelait. Elle ne pouvait malheureusement lui donner d’autres informations, elle n’en avait tout simplement pas. Il y avait des guépards mieux placés qu’elle, qui côtoyaient fréquemment le Roi et la Reine. Elle, en ce qui la concernait, elle s’en tenait à son poste et cela semblait lui convenir parfaitement.